Je vous emmène avec moi à Lanzarote, sur les traces de César Manrique. Lanzarote est une des sept îles des Canaries. Sa superficie de 845 km² est recouverte d'un tiers de lave.
J'ai eu l'occasion de me rendre à Lanzarote début octobre 2014 et j'ai réellement été émerveillée par la beauté de cette île aux paysages lunaires.
Nous ne pouvons pas visiter cette île aux multiples facettes sans s'intéresser à César Manrique (1919-1992). Peintre et sculpteur, il s'est évertué, à partir de 1966, à faire de Lanzarote, son île natale, une véritable oeuvre d'art. Il a réussi à concilier le tourisme, l'écologie et son projet artistique. Très en avance sur son temps, notamment en terme de développement durable, il a su pendant 20 ans, respecter l'esprit des lieux. Il a lutté contre l'urbanisation en refusant toute structure de plus de deux étages, qui auraient totalement dénaturé le paysage.
Ce qui fait toute la singularité de cette île, c'est justement le contraste saisissant entre la noirceur de la lave et les murs immaculés aux volets verts et bleus des maisons de Lanzarote. Aujourd'hui l'île est une réserve de la biosphère classée à l'UNESCO. Si vous souhaitez un dépaysement total à seulement 1000 kilomètres de l'Espagne, je vous recommande Lanzarote. Vous ne serez pas déçu !
Je vous laisse découvrir quelques unes des nombreuses œuvres de César Manrique en image.
Le jardin de cactus se trouve dans les environs de Guatiza, commune de Teguise. Vous pourrez y découvrir plus de 1400 espèces de cactus du monde entier. Un joli moulin à vent
surplombe l'ensemble artistique créé par César Manrique. Il s'agit là de la dernière oeuvre de l'artiste en tant qu'architecte et sculpteur.
El Diablo est un restaurant perdu au milieu du parc national de Timanfaya aussi appelé Les montagnes de feu, espace extrêmement protégé de l'île. En passant, Timanfaya est LE lieu à ne pas louper sur Lanzarote. Si vous souhaitez connaître l'histoire de l'île, il vous faut découvrir Timanfaya.
Le diable, nom du restaurant, est aussi l'emblème du parc national créé par Manrique. Ne soyez donc pas surpris de rencontrer ces petits diablotins tout au long de votre route.
Le restaurant El Diablo a la particularité de posséder un gigantesque grill au sommet d'un volcan où les cuisiniers font cuire viande et poisson uniquement grâce à la chaleur dégagée par le cratère.
Los jameos del agua se trouvent à l'intérieur d'un tube volcanique et ont été complètement revisités par César Manrique.
La végétation et la musique donnent à ce lieu une aura très particulière, un espace quasi surréaliste.
Un lac naturel à l'eau salée regorge de crabes albinos visibles par leur fluorescence dans la pénombre de la grotte. Ne loupez pas la piscine immaculée, ainsi que l'auditorium, œuvres de Manrique. Vous remarquerez que l'artiste ne fait rien à moitié. Même les toilettes respectent son style !
En 1970, César Manrique achète pour presque rien un terrain de 30 hectares qui s'étend sur une coulée de lave où, contre toute attente, il choisira de construire sa maison après y avoir vu l'extrémité verte d'un figuier sortir de la lave.
Pendant la construction, il découvre cinq bulles de lave dans laquelle il va construire ses pièces de vie.
Sa maison est actuellement le siège de la fondation César Manrique. Le lieu expose à présent ses créations, et sa collection d'art contemporain.
Ce qui me touche tout particulièrement dans ce lieu, c'est qu'il y a une véritable harmonie entre l'art moderne et l'environnement.
La villa Lagomar a été construite par César Manrique pour Omar Sharif et une fois de plus, est totalement intégrée au paysage environnant. Au centre de cet ensemble artistique, une piscine bleu lagon a pris place. Cela ne vous rappelle rien ?
Aujourd'hui, la villa a été transformée en un restaurant gastronomique. Cependant, nous nous sommes contentés de siroter un délicieux cocktail dans le bar "La Cueva" afin de prendre le temps d'admirer le talent de Manrique qui a réussi à rendre ce lieu magique comme à son habitude.
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